Dans la Grèce ancienne, Socrate était reconnu pour sa sagesse.
Un jour, le grand philosophe fut approché par une de ses connaissances qui courrait vers lui tout excité.
« Socrate, écoute ce que je viens d’apprendre sur ton élève Platon »
« S’il te plait calme-toi avant de parler », répondit Socrate « et demande toi si ce que tu va me dire passera trois tests ».
« Quels tests ? »
« Ce que tu as à dire au sujet de Platon, demande-toi : est-ce vrai ? »
« Je n’en sais rien », répondit l’homme, « j’en ai seulement entendu parler ».
« Donc, tu ne sais pas, pour sûr, si c’est vrai ou non » dit Socrate.
« Non, je ne sais pas » répondit l’homme
Socrate souria secouant la tête « Posons maintenant la deuxième question : Ce que tu vas me dire est-il bon ? »
« Non, au contraire…. »
« Donc, tu désire me dire quelque chose de mauvais au sujet de Platon sans être certain que ce soit vrai ? »
L’homme commença à être légèrement embarrassé.
« Néanmoins, ta nouvelle pourrait passer le troisième test : ce que tu vas me dire va t-il être utile ? »
L’homme secoua sa tête négativement.
« Donc » conclut Socrate « si ce que tu vas me dire n’est, ni vrai, ni bon, ni utile, alors pourquoi me le dire ? »
L’homme comprit la leçon et s’en trouva plus sage. Voila pourquoi Socrate était considéré comme un grand philosophe. Voila aussi pourquoi Socrate ne sut jamais que Platon couchait avec sa femme.
source : « Histoires et métaphores » de recueillies par Bruno Fortin